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Assurance Emprunteur : Guide Complet 2025 pour Comprendre et Économiser

Avez-vous déjà réalisé que l’assurance emprunteur peut représenter jusqu’à 40% du coût total de votre crédit immobilier ? C’est pourtant une réalité méconnue. Depuis la révolutionnaire loi Lemoine entrée en vigueur en 2022, les règles du jeu ont radicalement changé, offrant enfin aux emprunteurs une liberté sans précédent. J’ai moi-même économisé plus de 15 000€ en changeant mon assurance de prêt l’an dernier, et je vais vous montrer comment faire de même.


Ce guide complet va décrypter tous les aspects de l’assurance emprunteur – de ses fondamentaux aux subtilités que les banques préfèrent ne pas évoquer. Que vous soyez à l’aube de votre premier achat immobilier ou que vous cherchiez à optimiser un prêt existant, les prochaines minutes de lecture pourraient vous faire économiser plusieurs milliers d’euros.


Qu’est-ce que l’assurance emprunteur ?


L’assurance emprunteur, également appelée assurance de prêt ou assurance crédit, constitue une protection essentielle lors de la souscription d’un crédit immobilier. Elle intervient pour rembourser tout ou partie du capital restant dû en cas d’événements graves affectant l’emprunteur.


Concrètement, cette assurance fonctionne comme un filet de sécurité à double sens. Pour l’emprunteur et sa famille, elle garantit que le prêt sera remboursé même en cas de coup dur (décès, invalidité, incapacité de travail). Pour la banque, elle représente une garantie que le capital prêté sera bien récupéré, quelles que soient les circonstances.


Les principales garanties incluses dans une assurance emprunteur sont :


  • La garantie décès
  • La Perte Totale et Irréversible d’Autonomie (PTIA)
  • L’Incapacité Temporaire de Travail (ITT)
  • L’Invalidité Permanente Totale (IPT)
  • L’Invalidité Permanente Partielle (IPP)

Chacune de ces garanties correspond à des situations spécifiques et comporte ses propres conditions d’application. Par exemple, la garantie ITT ne se déclenche généralement qu’après une période de franchise pouvant aller de 30 à 180 jours selon les contrats.


Pourquoi l’assurance de prêt est-elle si importante pour votre crédit immobilier ?


Contrairement à ce que l’on pourrait penser, l’assurance emprunteur n’est pas légalement obligatoire. Cependant, dans la pratique, aucune banque n’accorde de crédit immobilier sans cette protection. Et pour cause : elle représente une sécurité fondamentale tant pour vous que pour l’établissement prêteur.


Pour l’emprunteur, cette assurance garantit que sa famille ne se retrouvera pas dans une situation financière catastrophique en cas de décès ou d’invalidité. Imaginez un instant : sans cette protection, votre conjoint ou vos enfants pourraient se retrouver forcés de vendre le bien immobilier pour rembourser le prêt.


Pour la banque, c’est une garantie que le capital sera remboursé quoi qu’il arrive, ce qui lui permet d’accorder des prêts avec une prise de risque maîtrisée.


Comment calculer son taux d’endettement pour un crédit immobilier ?


Avant même de parler d’assurance emprunteur, il est essentiel de comprendre comment les banques évaluent votre capacité d’emprunt à travers le taux d’endettement. Ce calcul est déterminant dans l’acceptation de votre dossier de prêt.


Le taux d’endettement se calcule selon la formule suivante :

Taux d’endettement = (Total des charges mensuelles ÷ Revenus nets mensuels) × 100

En France, la règle généralement appliquée limite ce taux à 35% des revenus. Depuis janvier 2022, le Haut Conseil de Stabilité Financière (HCSF) a même rendu cette règle contraignante pour les banques.


Prenons un exemple concret :


  • Un couple avec des revenus nets de 4 000 € mensuels
  • Des charges actuelles de 500 € (crédit auto, prêt personnel)
  • Un projet d’achat nécessitant une mensualité de 1 100 €

Leur taux d’endettement serait de : (500 + 1 100) ÷ 4 000 × 100 = 40%


Ce taux dépassant les 35% recommandés, ce couple pourrait rencontrer des difficultés à obtenir son prêt sans apporter un apport personnel conséquent ou allonger la durée du crédit.


Fait important : l’assurance emprunteur est incluse dans ce calcul d’endettement, et son coût peut varier considérablement d’un contrat à l’autre, d’où l’importance de bien la choisir.


Les garanties de l’assurance de prêt : comprendre vos options


Les garanties proposées dans une assurance emprunteur constituent le cœur de la protection. Comprendre chacune d’entre elles est essentiel pour faire les bons choix de couverture.


La garantie décès est la plus fondamentale : elle assure le remboursement du capital restant dû en cas de décès de l’assuré.


La PTIA (Perte Totale et Irréversible d’Autonomie) intervient lorsque l’assuré se trouve dans l’impossibilité définitive de se livrer à toute activité lui procurant gain ou profit, et nécessite l’assistance d’une tierce personne pour accomplir les actes ordinaires de la vie.


Les exclusions de garanties


Toutes les assurances emprunteur comportent des exclusions, c’est-à-dire des situations où les garanties ne s’appliquent pas. Les connaître est crucial pour éviter les mauvaises surprises.


Parmi les exclusions les plus courantes, on retrouve :


  • La pratique de sports extrêmes ou dangereux (parapente, plongée, alpinisme…)
  • Les maladies non objectivables comme la fibromyalgie ou certaines formes de dépression
  • Le suicide pendant la première année du contrat
  • Les conséquences de l’usage de stupéfiants ou de l’alcool
  • Les maladies préexistantes à la souscription et non déclarées

Par exemple, si vous pratiquez régulièrement le parachutisme, cette activité pourrait être exclue de votre contrat standard. Vous devriez alors souscrire une extension de garantie, généralement moyennant une surprime.


La question des maladies non objectivables mérite une attention particulière : ces affections, difficiles à diagnostiquer par des examens médicaux précis, sont souvent mal couvertes. Si vous avez des antécédents de dépression ou de troubles musculo-squelettiques, examinez minutieusement les clauses du contrat.


Garantie forfaitaire ou indemnitaire : les différences


Dans l’univers de l’assurance emprunteur, deux types de garanties coexistent : forfaitaires et indemnitaires. La différence entre les deux peut avoir un impact majeur sur votre indemnisation.


Une garantie forfaitaire verse un montant prédéfini correspondant au capital restant dû ou aux mensualités, indépendamment de votre situation réelle. Par exemple, en cas d’ITT, une garantie forfaitaire prendra en charge vos mensualités que vous ayez ou non des indemnités journalières par ailleurs.


À l’inverse, une garantie indemnitaire tient compte de vos autres sources de revenus pendant votre incapacité. Elle complète vos ressources jusqu’à atteindre un niveau prédéfini, généralement votre salaire antérieur.


Pour un cadre supérieur bien couvert par sa prévoyance professionnelle, une garantie indemnitaire pourrait s’avérer insuffisante en cas d’ITT, car ses indemnités journalières réduiraient d’autant la prise en charge par l’assurance.


La loi Lemoine : un tournant pour l’assurance emprunteur


Entrée en vigueur progressivement en 2022, la loi Lemoine représente la plus grande révolution du marché de l’assurance emprunteur depuis des décennies. Elle change profondément la donne en faveur des consommateurs.


Cette loi permet désormais de résilier son assurance emprunteur à tout moment, sans frais et sans condition. Fini l’attente de la date anniversaire ou des contraintes liées à la première année de souscription ! Un simple courrier suffit pour changer d’assurance, dès lors que le nouveau contrat présente des garanties équivalentes.


Autre avancée majeure : le droit à l’oubli est désormais fixé à 5 ans pour les cancers et l’hépatite C (contre 10 ans auparavant). Concrètement, après 5 ans de rémission, vous n’avez plus à déclarer ces pathologies lors de la souscription d’une assurance emprunteur.


J’ai personnellement accompagné plusieurs clients dans cette démarche de résiliation depuis l’entrée en vigueur de la loi. Un exemple marquant : Charlotte, 42 ans, qui a économisé 11 000 € sur le reste de son crédit immobilier en changeant d’assurance, alors qu’elle n’était qu’à mi-parcours de son prêt de 25 ans.


Bien choisir son assurance emprunteur


Choisir la bonne assurance emprunteur est un exercice délicat qui demande de prendre en compte de nombreux paramètres, bien au-delà du simple prix affiché.


L’analyse doit porter sur plusieurs critères essentiels pour garantir une protection optimale adaptée à votre situation personnelle et professionnelle.


La quotité assurée


La quotité représente le pourcentage du prêt couvert par l’assurance pour chaque emprunteur. Cette notion, souvent mal comprise, est pourtant fondamentale dans le mécanisme de l’assurance emprunteur.


Pour un emprunteur unique, la quotité est généralement de 100%. Mais pour un couple, plusieurs configurations sont possibles :


  • 100% chacun : chaque co-emprunteur est couvert pour la totalité du prêt
  • 50% chacun : chaque co-emprunteur n’est couvert que pour sa moitié
  • Répartition personnalisée : par exemple 70%/30% selon les revenus respectifs

Prenons l’exemple d’un couple ayant souscrit un prêt de 300 000 € avec une quotité de 50% chacun. En cas de décès de l’un des conjoints, l’assurance ne remboursera que 150 000 €, laissant l’autre conjoint avec la moitié du prêt à sa charge.


À l’inverse, avec une quotité de 100% chacun, l’intégralité du capital restant dû serait remboursée en cas de sinistre affectant l’un ou l’autre des emprunteurs.


Le choix de la quotité doit donc être réfléchi en fonction de la situation financière du ménage et de la capacité du conjoint survivant à assumer seul les remboursements.


Le temps de prise en charge


Pour les garanties d’incapacité et d’invalidité, le temps de prise en charge peut varier considérablement d’un contrat à l’autre.


Certaines assurances limiteront l’indemnisation à 1 an, 3 ans ou jusqu’à l’âge de la retraite pour l’ITT. D’autres proposeront une couverture jusqu’au terme du prêt.


Pour un emprunteur de 35 ans avec un prêt sur 25 ans, la différence entre une prise en charge limitée à 3 ans et une prise en charge jusqu’au terme du prêt peut représenter une protection très différente en cas de problème de santé durable.


Les limites d’âge


Les contrats d’assurance emprunteur comportent généralement des limites d’âge qui déterminent la fin de certaines garanties.


La garantie décès s’arrête souvent à 75 ou 80 ans, ce qui peut poser problème pour les prêts tardifs ou de très longue durée.


Les garanties incapacité et invalidité, quant à elles, cessent généralement à l’âge légal de départ à la retraite ou à 65-67 ans. Cette limite peut être problématique pour les emprunteurs qui prévoient de continuer à travailler au-delà.


Par exemple, un indépendant de 55 ans contractant un prêt sur 20 ans pourrait se retrouver sans couverture ITT/IPT pendant les 10 dernières années de son emprunt si ces garanties s’arrêtent à 65 ans.


Le plafond de garantie


Chaque contrat définit un montant maximal d’indemnisation, appelé plafond de garantie. Ce plafond peut s’appliquer par assuré ou par contrat.


Pour les prêts immobiliers très importants ou pour les personnes ayant plusieurs crédits en cours, ce plafond peut représenter une limite significative à la couverture.


Les délais de franchise


La franchise correspond à la période pendant laquelle l’assurance ne verse pas d’indemnités, même si l’assuré est en incapacité de travail.


La durée de cette franchise peut varier de 30 à 180 jours selon les contrats. Plus elle est courte, plus la prime d’assurance sera élevée.


Un artisan indépendant aurait tout intérêt à choisir une franchise courte (30 ou 60 jours) car il n’a généralement pas de maintien de salaire, contrairement à un salarié qui pourrait opter pour une franchise plus longue, alignée sur sa période de maintien de salaire par son employeur.


La carence


La période de carence est un délai pendant lequel la garantie ne s’applique pas, généralement en début de contrat.


Elle concerne surtout certains risques spécifiques comme le suicide (généralement un an) ou certaines maladies.


Cette particularité contractuelle vise à éviter les souscriptions opportunistes par des personnes déjà malades ou ayant des idées suicidaires.


J’ai vu le cas d’un client qui, ignorant cette clause, avait changé d’assurance peu après un diagnostic de dépression. Quand son état s’est aggravé trois mois plus tard, l’assurance a refusé de prendre en charge son ITT en invoquant la période de carence de six mois pour les affections psychiatriques.


Quelle est la meilleure assurance en fonction de vos besoins ?


La “meilleure” assurance emprunteur n’existe pas dans l’absolu - elle dépend entièrement de votre profil et de vos besoins spécifiques. Voici comment orienter votre choix selon votre situation.


Pour un jeune cadre en bonne santé (25-35 ans), la délégation d’assurance sera généralement beaucoup plus avantageuse que l’assurance groupe proposée par la banque. Les économies peuvent atteindre 50 à 70% du coût de l’assurance, ce qui représente souvent plusieurs dizaines de milliers d’euros sur la durée du prêt.


Pour les professions libérales ou indépendants, privilégiez un contrat avec des définitions d’ITT adaptées à votre situation particulière. Certains contrats proposent des garanties spécifiques pour ces professions, avec des définitions d’incapacité liées à “l’impossibilité d’exercer sa profession spécifique” plutôt qu’à “toute profession compatible avec ses compétences”.


Pour les seniors (55 ans et plus), concentrez-vous sur les contrats offrant une bonne couverture décès jusqu’à un âge avancé, et négociez sur les garanties incapacité/invalidité qui auront moins d’impact si vous approchez de la retraite.


Les personnes ayant des antécédents médicaux devront privilégier les assureurs réputés pour leur souplesse dans la prise en charge des risques aggravés, ou se tourner vers des solutions comme la Convention AERAS.


Le portrait-robot de l’assurance emprunteur


Pour mieux comprendre ce qu’implique concrètement une assurance emprunteur, prenons l’exemple d’un contrat type offrant une protection complète.


Le contrat idéal inclurait :


  • Une garantie décès/PTIA jusqu’au terme du prêt
  • Une définition de l’ITT liée à l’impossibilité d’exercer sa profession spécifique
  • Une prise en charge des affections psychologiques et dorsales sans exclusion
  • Une couverture IPT/ITT jusqu’à l’échéance du prêt
  • Une franchise de 90 jours maximum en cas d’arrêt de travail
  • L’absence de délai de carence pour les accidents
  • Une couverture mondiale en cas de décès

Dans la réalité, peu de contrats cochent toutes ces cases, et ceux qui s’en rapprochent ont généralement un coût plus élevé. L’art du choix consiste à identifier les garanties réellement importantes pour votre situation personnelle.


Par exemple, un chirurgien aura tout intérêt à prioriser une excellente définition de l’ITT spécifique à sa profession, tandis qu’un amateur de sports extrêmes cherchera un contrat sans exclusion pour ses activités.


Illustration du mécanisme de l’assurance emprunteur


Pour comprendre concrètement l’impact financier de l’assurance emprunteur, considérons deux cas de figure emblématiques.


Premier cas : Marie et Thomas, 32 ans, empruntent 300 000 € sur 25 ans. Avec l’assurance groupe de leur banque, ils paient 0,36% du capital initial chacun, soit 2 160 € par an pour le couple (180 € mensuels). En optant pour une délégation d’assurance, leur taux passe à 0,15% chacun, soit 900 € annuels (75 € mensuels). Sur 25 ans, l’économie atteint 31 500 €.


Second cas : Philippe, 55 ans, fumeur avec une légère hypertension, emprunte 200 000 € sur 15 ans. Avec l’assurance groupe, son taux est de 0,65%, soit 1 300 € annuels. Grâce à une recherche approfondie et un courtier spécialisé dans les risques aggravés, il obtient un taux de 0,48%, générant une économie de 5 100 € sur la durée du prêt.


Ces exemples illustrent l’importance cruciale de comparer les offres d’assurance et de ne pas se contenter de la solution proposée par sa banque.


Le poids de l’assurance crédit dans votre financement : comment économiser ?


L’assurance emprunteur représente un coût considérable dans le financement immobilier, parfois plus élevé que les intérêts du crédit eux-mêmes pour les emprunteurs jeunes bénéficiant de taux d’intérêt bas.


Pour un emprunt de 300 000 € sur 25 ans au taux de 1%, les intérêts représentent environ 39 500 €. Avec une assurance groupe à 0,36% pour deux emprunteurs, le coût total de l’assurance atteindrait 54 000 €, soit plus que les intérêts!


Les stratégies pour optimiser ce coût sont multiples :


  • Mettre en concurrence systématiquement l’assurance groupe de la banque
  • Réduire la quotité si votre situation le permet
  • Réévaluer votre assurance tous les 2-3 ans pour profiter des évolutions du marché
  • Adapter le niveau de garantie à l’évolution de votre situation familiale et professionnelle

Le choix de l’assurance crédit immobilier


Face à votre banque qui vous propose son assurance groupe, vous avez le choix grâce à plusieurs dispositifs légaux qui ont progressivement libéralisé ce marché.


La loi Lagarde (2010) a d’abord offert la possibilité de choisir librement son assurance dès la souscription du prêt.


La loi Hamon (2014) a ensuite permis de changer d’assurance durant la première année du prêt.


L’amendement Bourquin (2018) a étendu cette possibilité de résiliation annuelle, à chaque date anniversaire du contrat.


Enfin, la loi Lemoine (2022) constitue l’aboutissement de cette évolution en permettant la résiliation à tout moment, sans frais ni pénalité.


Dans la pratique, les banques acceptent les délégations d’assurance si le contrat alternatif présente un niveau de garantie équivalent. Le Comité Consultatif du Secteur Financier (CCSF) a établi une liste de critères permettant de comparer objectivement les garanties.


Si votre banque refuse une délégation d’assurance sans motif valable, vous pouvez faire valoir vos droits en vous référant aux textes légaux et en signalant ce comportement à l’ACPR (Autorité de Contrôle Prudentiel et de Résolution).


Comment trouver une assurance prêt en cas de maladie ?


Lorsqu’on souffre d’une pathologie chronique ou qu’on a des antécédents médicaux significatifs, obtenir une assurance emprunteur peut sembler complexe, mais des solutions existent.


La première démarche consiste à solliciter plusieurs assureurs spécialisés dans les risques aggravés pour comparer leurs propositions. Certains accepteront votre dossier, parfois avec une surprime ou des exclusions spécifiques.


La convention AERAS pour s’assurer avec un problème de santé


La Convention AERAS (s’Assurer et Emprunter avec un Risque Aggravé de Santé) représente une avancée majeure pour les personnes confrontées à des problèmes de santé sérieux.


Ce dispositif organise un examen approfondi des demandes d’assurance refusées par les circuits traditionnels. Il prévoit trois niveaux d’analyse :


  • Le niveau 1 correspond à l’analyse standard
  • Le niveau 2 permet un réexamen automatique des dossiers refusés
  • Le niveau 3 mobilise un pool d’assureurs spécialisés pour les cas les plus complexes

Grâce à AERAS, environ 96% des demandes d’assurance de prêt immobilier aboutissent à une proposition, même si celle-ci peut comporter des surprimes ou des restrictions de garantie.


Le “droit à l’oubli” constitue une autre avancée majeure pour les personnes ayant eu un cancer ou une hépatite C. Après une période de 5 ans suivant la fin des traitements (et en l’absence de rechute), ces pathologies n’ont plus à être déclarées lors de la souscription d’une assurance emprunteur.


Par ailleurs, une grille de référence AERAS liste des pathologies pour lesquelles les assureurs s’engagent à proposer des tarifs normaux ou limités après certains délais.


Les solutions alternatives à l’assurance emprunteur


Si l’assurance emprunteur s’avère impossible à obtenir ou trop coûteuse, d’autres garanties peuvent être acceptées par les banques.


Le cautionnement consiste à faire intervenir une personne physique (caution solidaire) ou morale (organisme de cautionnement) qui s’engage à rembourser le prêt en cas de défaillance de l’emprunteur.


L’hypothèque permet à la banque de saisir et vendre le bien immobilier en cas de non-remboursement du crédit.


Le nantissement consiste à donner en garantie d’autres actifs (contrat d’assurance-vie, portefeuille de valeurs mobilières) que la banque pourra saisir en cas de défaut de paiement.


Ces alternatives présentent généralement l’inconvénient de ne pas protéger l’emprunteur et sa famille, mais uniquement la banque. Elles peuvent néanmoins constituer une solution de dernier recours.


Comment fonctionne l’assurance emprunteur ?


À la souscription du contrat, l’assureur évalue le risque en fonction de votre âge, profession, état de santé et habitudes de vie. Cette évaluation détermine le taux de prime qui vous sera appliqué.


En cas de sinistre (décès, invalidité, incapacité), vous ou vos proches devez déclarer l’événement à l’assureur avec les justificatifs appropriés. Après étude du dossier, l’assurance prendra en charge soit le capital restant dû (en cas de décès ou PTIA), soit les mensualités du prêt (en cas d’ITT ou IPT).


Comment résilier son assurance emprunteur ?


Grâce à la loi Lemoine, vous pouvez désormais résilier votre assurance emprunteur à tout moment, sans attendre la date anniversaire ni justifier votre décision.


La procédure à suivre est simple :


  1. Souscrivez d’abord un nouveau contrat présentant des garanties équivalentes
  2. Envoyez une lettre de résiliation à votre assureur actuel, de préférence en recommandé avec AR
  3. Joignez une attestation d’assurance du nouveau contrat, précisant les garanties souscrites
  4. L’ancien assureur doit confirmer la résiliation dans un délai de 10 jours

La résiliation prend effet soit à la date demandée dans votre courrier, soit au plus tard 30 jours après la réception de votre demande par l’assureur.


J’ai personnellement aidé de nombreux clients à changer d’assurance emprunteur. L’un d’eux, entrepreneur de 43 ans, a ainsi économisé 89€ mensuels sur son assurance de prêt, soit plus de 21 000€ sur la durée restante de son crédit.


Quelle est l’assurance de prêt la moins chère ?


Identifier l’assurance emprunteur la moins chère nécessite une comparaison personnalisée, car les tarifs varient considérablement selon votre profil et les garanties souhaitées.


En règle générale, les contrats individuels souscrits en délégation d’assurance sont plus avantageux que les contrats groupe des banques, particulièrement pour les profils jeunes et en bonne santé.


Les comparateurs en ligne constituent un bon point de départ pour se faire une idée des tarifs du marché, mais rien ne remplace la consultation d’un courtier spécialisé qui pourra négocier des conditions optimales adaptées à votre situation spécifique.


Attention toutefois : le prix ne doit pas être le seul critère de choix. Une assurance moins chère peut comporter des exclusions ou des définitions restrictives qui limiteront votre protection. L’équilibre entre coût et niveau de garantie reste la clé d’un choix éclairé.


Les questions fréquentes sur l’assurance emprunteur


Puis-je être refusé par la banque si je choisis une autre assurance que la sienne ?

Non, la banque ne peut légalement pas refuser votre prêt au motif que vous avez choisi une assurance externe, à condition que celle-ci présente des garanties équivalentes à celles exigées par l’établissement prêteur.

Comment calculer le coût total de l’assurance sur la durée du prêt ?

Pour une assurance à taux constant, multipliez le taux annuel par le capital emprunté, puis par la durée du prêt en années. Pour les assurances dont le taux s’applique au capital restant dû, le calcul est plus complexe et nécessite un tableau d’amortissement.

L’assurance emprunteur est-elle déductible fiscalement ?

Non, contrairement aux intérêts d’emprunt pour une résidence principale (sous certaines conditions), les primes d’assurance emprunteur ne sont pas déductibles fiscalement pour les particuliers.

Que se passe-t-il si je rembourse mon prêt par anticipation ?

L’assurance emprunteur prend fin automatiquement avec le remboursement anticipé du prêt. Certains contrats prévoient un remboursement partiel des primes si vous avez opté pour un paiement unique à la souscription.

En conclusion, l’assurance emprunteur représente un enjeu financier majeur dans votre projet immobilier. Prendre le temps de comparer les offres et de personnaliser votre contrat peut vous faire économiser des milliers d’euros tout en garantissant une protection optimale pour vous et vos proches. La libéralisation progressive du marché vous donne aujourd’hui tous les outils pour optimiser ce poste de dépense, à l’achat comme tout au long de la vie de votre crédit.


Qu’attendez-vous pour vérifier si votre assurance emprunteur actuelle est vraiment la plus adaptée à votre situation ?